mardi 29 mars 2011

le résumé de la réunion le 28/03/2011


le lundi 28 Mars 2011 la sous-commission pour la presse électronique et blogs de l’Instance Nationale Indépendante pour l’Information et la Communication a invité un groupe de blogueurs et de journalistes du web à une deuxième réunion. La réunion a eu lieu au local de l’instance sis au 51 Avenue Jugurtha Mutuelleville. Les blogueurs et journalistes présents sont :

- Beheddine Hajri (blogueur)
- Emna Ben Jemaa (blogueuse et journalsite)
- Henda Chenaoui(blogeueuse et journaliste)
- Farouk Smari( blogueur)
- Fatam Riahi( Blogueuse)
- Naila Kilani( blogueuse)
- Dina Dellaji (étudiante en journalisme)
- Amine Ben Hmida(blogueur)
- Feten Abdelkafi Rekik(blogueuse)
- Sadok ben Mhenni(blogueur)
- Imene ( Joulanar)(blogueuse)
- Adib Samoud(blogueur)
- Lina Ben Mhenni( Blogueuse et membre de l ‘instance)
- Marwan Mani (journaliste)
- Bassem Bouguerra(blogueur)
-
D’autres personnes ont rejoint la réunion via Skype :

-Bassam Bounenni (journaliste et blogueur) problème de connexion
-Nehed (blogueuse) problème de connexion
- Abdelkarim Ben Abdallah (blogueur) (connexion impossible)

Les sujets qui ont été abordés durant la réunion sont :

-Le projet du code de la presse.
-Presse électronique : problèmes et attentes.
-Blogs.

Après discussion les présents se sont accordés à dire que le principe en matière de presse, de médias et de communication est la liberté totale d’expression. Partant de ce principe les présents ont :

-rejeté à l ‘unanimité le projet de code de la presse élaboré par une sous-commission de l ‘Instance présidée par Monsieur Iadh Ben Achour et ont aussi noté son caractère punitif et restrictif.

-demandé à le remplacer par une charte d’éthique ou déontologique dont le respect sera assuré par l ‘organisme réunissant les communicateurs et journalistes (à l’instar de l ‘ordre des médecins).

- préconisé de garantir le recours de tout plaignant qui souffrirait d’un organe de presse ou de communication dans le cadre des lois générales relatives à l ‘ordre public.

D’autre part les présents ont insisté sur le fait que les journalistes et autres communicateurs ont besoin de bénéficier d’une formation spécifique aux différents domaines de leur intervention afin d’améliorer leurs compétences altérées par les décades de censure et de limitations.
Pour ce qui est de la presse électronique il a été précisé que son intervention à l ‘instant actuel est encore limitée. L ‘attention a été attirée ici aussi sur la nécessité d’améliorer la performance des intervenants par des formations appropriées et par l ‘amélioration des conditions du travail et de rémunération.

Pour les blogueurs / blogueuses et activistes sur Facebook, il a été constaté que l ‘internet a été pratiquement le seul espace de liberté d ‘expression et d’information tout au long des dernières années de l ‘ancien régime. Et c ‘est pour cela que les cyber-activistes ont joué un rôle de premier plan dans la révolution.

Les présents ont aussi constaté que ce sont les internautes qui ont fourni aux médias étrangers les informations sur les évènements.

Partant de ce constat les présents ont conclu que le blogging a acquis ainsi ses lettres de noblesse en tant que média à titre entier approvisionnant à chaud en matière informative les autres médias et bénéficiant aussi de leur apport en tant que relais et diffuseur.

Les présents en sont parvenus à croire que cet espace de liberté devrait continuer à fonctionner comme il l ‘a fait jusqu ’à présent c.-à-d de façon linéaire, sans organisation formelle, et en assurant aux participants une solidarité continuelle mais volontaire et circonstancielle.
Ila aussi été constaté que le blogging relève plutôt du journalisme citoyen et qu’il n ‘a ainsi besoin pour s’épanouir que de liberté.

Cependant les présents ont aussi évoqué le chaos et les dépassements qui prévalent de plus en plus sur l ‘internet et les réseaux sociaux ce qui oblige à la réflexion et à la prise de mesures défensives et de correction.
Mais l’unanimité a été faite pour ce qui est du refus de tout recours à la censure.

Les discussions ont enfin abouti à la proposition suivante :

-Faire aboutir aux instances qui travaillent sur la constituante et la constitution l ‘idée qu’il est nécessaire d’établir une charte citoyenne affirmant les libertés fondamentales et notamment la liberté de conscience, la liberté d’expression et l ‘égalité des citoyens indépendamment de toutes leurs différences de sexe, de croyance, ou politiques et agir dans le sens d’inclure ces principes dans le préambule de la nouvelle constitution.

Les débats ont aussi touché d ‘autres questions qui n ‘ont pas encore reçu de réponses dont notamment :
-Est il nécessaire de faire bénéficier les internautes de cartes ‘professionnelles’ ? Et si oui selon quelles conditions ?
-Y ‘a-t-il un cyber-activisme professionnel ?
- Comment aider à élargir la sphère de la blogosphère et peut-on fournir une formation en la matière ? 



Le mot de si Sadok Ben Mhenni


Lina Ben Mhenni
Membre de l ‘INIIC.

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